5 choses à savoir ... sur le millésime 2021
Le gel dévastateur
S’il y a des images fortes qu’il nous reste de l’année viticole 2021, c’est sans aucun doute celles des vignobles de Bourgogne illuminés par des milliers de bougies, pour lutter contre le gel tardif. Avec des fortunes très diverses.
Images tristement extraordinaires, car elles vont de pair avec un drame qui a sévi sur pratiquement toute la France entre le 3 et le 10 avril selon les régions. Le gel, c’est une lutte inégale entre les vignerons et la nature. Vu globalement, le volume 2021 de vin produit est certes bien moindre, mais comme toujours, une moyenne ne traduit généralement pas les contrastes : certains vignerons n’ayant pas ou peu été touchés, et d’autre ayant tout perdu. (A noter cependant que, dans son ensemble, la Bourgogne a perdu 35% de récolte).
Ceci nous a impacté aussi. Pour certaines appellations, nous n’avons simplement pas pu acheter, faute de production disponible.
Le mildiou
L’été, on s’en souvient aussi, fut également humide. Ce fut une situation favorable pour le développement du mildiou, qui lui aussi occasionne des pertes de récolte. Ces deux éléments combinés font de 2021 une année avec une production faible, comme le montre le graphique ci-dessous (source : Vitisphère)
On approche en 2021 mais on ne bat pas le record de 2017, année également fortement gélive.
Sur la dernière décennie, les années de gel furent nombreuses. Faut-il craindre que ce phénomène soit récurrent à l’avenir ? Sans doute. Et le dérèglement climatique s’en mêle. En effet, avec une arrivée précoce de la douceur en février et mars, la vigne démarre son cycle végétatif plus tôt qu’auparavant. Et quand un épisode de gel en avril se produit, la plante est en avance et les dégâts potentiels dès lors bien plus conséquents. C’est donc une réalité avec laquelle il faudra compter dans le futur.
Médaille du mérite pour les viticulteurs en bio
Voilà typiquement une année où la conduite d’un vignoble en bio relève du sacerdoce. Les moyens de traitement étant plus doux, des attaques comme le mildiou font généralement des dégâts plus importants, et le travail est plus conséquent. Mais il est intéressant d’apprendre ça bouge ! Et que des traitements naturels innovants voient le jour et se diffusent au sein des exploitations.
Nous adhérons à ces tendances bio, terra vitis, HVE… en élargissant nos approvisionnements issus d’exploitations qui pratiquent ces labels, ce qui va de pair avec la certification bio que nous avons, chez Grafé Lecoq, pour nos activités d’élevage et de mise en bouteilles.
Dans ce cadre, nous vous recommandons notre gamme de vins bios
Une très belle année de blancs
Si l’on met de côté l’aspect « manque de production », il faut souligner que les blancs sont en général, à travers toute la France, de très belle qualité. Aromatiques, frais, toniques et minéraux, ils ont tiré avantage de cette situation climatique durant la saison 2021 ou les températures furent modérées, ce qui a préservé l’acidité dans les raisins. Par exemple, nous vous recommandons de 2021 dans notre gamme:
Lirac blanc 2021 – Terra Vitis
Laudun blanc 2021 (vallée du Rhône)
Les rosés, dans le même esprit, sont également de très belle qualité. Par exemple :
Une belle année de rouges dans le Sud (Rhône et Languedoc)
Dans l’ensemble, nous avons été fort séduits aussi par les vins du Sud de la France. Dans d’autres régions, les qualités étaient plus hétérogènes.
Avantage de l’année : des degrés alcooliques raisonnables. Ainsi, lors de nos dégustations à Bordeaux, nous avons entendu souvent les vignerons nous parler d’un millésime d’une « excellente buvabilité » J . Les vins qui sortent du lot seront délicieux mais néanmoins d’une garde moyenne.
Quelques recommandations, parmi les vins déjà disponibles (d’autres viendront, mais la période d’élevage est toujours en cours).
Cavagnan - Côtes du Roussillon rouge 2021
Merci de votre aimable lecture.
Bernard GRAFE